Les îles polynésiennes sont considérées comme de véritables laboratoires naturels de l’évolution, et se prêtent ainsi tout particulièrement à la découverte du biomimétisme - l’observation d’espèces sauvages et endémiques y est aisée, et les fonctions développées par toutes ces espèces, sont des exemples d’adaptations à des environnements très complexes et très variés, permettant de déclencher “le regard biomimétique”, objectif principal de nos initiations par l’observation et de nos formations approfondies.
La Polynésie française est un territoire merveilleux, étonnant et unique ! Composé de 118 îles (34 îles hautes volcaniques et 84 îles basses coralliennes), il s’étend sur une superficie grande comme l'Europe (5 millions km²) et se caractérise par un isolement géographique important (environ 6 000 km des continents) ainsi que par un fort éclatement des archipels.
Le pays est extrêmement riche en termes d’endémisme terrestre : la flore vasculaire compte 460 espèces et 61 sous-espèces et variétés endémiques soit un total de 521 taxons endémiques à la Polynésie française. Entre 60 à 70% des espèces végétales endémiques sont restreintes aux forêts humides de montagnes dites « forêts de nuages ». Les oiseaux, les escargots et les insectes présentent des caractéristiques originales et un fort endémisme aussi.
Environ 5 000 espèces marines ont été répertoriées. Les mollusques, les crustacés et les poissons sont les groupes avec le plus grand nombre d’espèces. Les niveaux d’inventaires sont toutefois inégaux selon les groupes taxonomiques : les mieux inventoriés sont les poissons, coraux et les mollusques. Le patrimoine pélagique (requins, tortues, cétacés) n’est connu qu’à proximité des îles. Les écosystèmes profonds demeurent presque inconnus.